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Réinventer le métier de consultant RH

Consultant RH. Lorsque je rencontre quelqu’un pour la première fois et qu’il, ou elle, me demande ce que je fais dans la vie, je suis bien dans l’embarras de faire simple. Une pirouette “euh…c’est un peu compliqué, tu as 5 minutes ?”.

Une blague permet aussi de s’en sortir. Il m’arrive ainsi de me présenter comme nettoyeur d’écran de cinéma IMAX, écrivain pour fortune cookies, dessinateur de plan de station de ski ou inspecteur de dé pour le casino de Pougues les eaux. Bon, en vrai, j’ai tenté de réinventer mon métier. Je ne suis pas un formateur. Je ne suis pas non plus un consultant RH. Je suis entrepreneur qui expérimente. Voyons si je peux décrire ce boulot.

Une approche du métier de consultant en ressources humaines par l’originalité 

Être original dans le métier de consultant en ressources humaines implique de se démarquer des autres consultants RH en proposant des approches novatrices et en adoptant des pratiques uniques qui répondent aux besoins spécifiques de vos clients. Pour cela, je suis passé par un peu toutes les phases avec : 

Une approche “start-up”. C’est-à-dire, qu’en m’inspirant des pratiques commerciales des Start-ups, je propose mes services selon plusieurs niveaux de personnalisation de “Sur l’étagère” à “Sur mesure”. Et j’y ajoute certaines nuances en fonction de la durée de la mission et des enjeux stratégiques. 

Des méthodologies innovantes : pour cela, je collectionne les propales de mes concurrents. Pas pour les copier, mais pour faire différemment, voir faire l’opposé. Je m’inspire aussi d’autres domaines professionnels, tels que l’intelligence artificielle, la gamification ou les méthodes agiles. Tout est bon pour bousculer gentiment le client et l’aider à aborder ses défis RH de manière innovante.

Une expertise de niche : ici, je me suis spécialisé dans un domaine spécifique des ressources humaines : le parcours collaborateurs et la relation salariée pour offrir des services de conseil pointus et différenciants. Ce qui signifie que j’offre une approche holistique de la relation salariée en intervenant du recrutement au départ des collaborateurs en passant par la formation et le management. Oui, c’est une grande niche… 

Une curiosité pour les tendances et des meilleures pratiques : passionné par mon emploi et surtout, âgé de 50 ans, je sais que la ringarditude me guette. C’est cette peur qui me motive à rester informé des dernières tendances et évolutions du secteur des ressources humaines pour proposer des solutions avant-gardistes et pertinentes à mes clients ou à mon audience en conférence. Dans la même veine, et pour la même raison, j’investis au minimum 10 000 euros par an dans mon développement professionnel pour rester à jour sur les compétences, les connaissances et les pratiques du métier de consultant RH.

Une communication créative : toujours motivée par la peur de devenir “hasbeen” je reste à la page sur les techniques de montage vidéo et le storytelling. Je continue à peaufiner mes slides au-delà du parfait pour disposer de supports visuels attrayants et présenter vos idées et vos solutions de manière originale et convaincante.

Une approche collaborative intégrée : si les clients ont un peu arrêté de demander des interventions “interactives” ils ne supportent plus de recevoir une proposition qu’ils ne peuvent personnaliser ou une conférence descendante. C’est la raison pour laquelle je passe toujours par la proposition à déchirer qui permet de la personnaliser tout en guidant certains clients qui en fait ne savent pas ce qu’ils veulent. En travaillant en étroite collaboration avec mes clients et en impliquant leurs équipes dans la conception et la mise en œuvre des solutions RH, cela favorise l’engagement, l’appropriation et le succès des initiatives.

Une démarche éthique et responsable : évidemment, ce n’est plus une option ! J’ai intégré les principes de responsabilité sociale et environnementale dans mes services de conseil et dans mon mode de fonctionnement en tant que consultant, pour montrer l’exemple et gagner la confiance de mes clients. Par contre, je dois reconnaître que même en privilégiant le train, avec 3 interventions par semaine en moyenne sur l’année, mon bilan carbone pourrait être plus bas. 

J’espère que cette approche vous servira si vous êtes consultant RH ou vous encouragera à m’appeler si vous cherche un consultant en Ressources humaines ou en innovation. 

 

Consultant RH : Un métier au contour flou

Ce serait tellement plus simple si j’étais “Consultant” ou “Directeur du marketing”. “Responsable commercial” ou même “Community Manager”, ça me rajeunirait. Même si ces emplois sont un peu fourre-tout et ne signifient pas la même chose d’une entreprise à l’autre. Leur dénomination est claire, nette et précise. En plus, ça rassure et ça permet d’être payé à l’heure ou au mois… Malheureusement (ou heureusement plutôt), mon métier n’est pas d’être payé à l’heure, mais de créer de la valeur pour mes clients. Que ces clients soient des entreprises, des dirigeants, responsables RH, enseignants ou étudiants. Ces derniers sont d’autant plus exigeants qu’ils ne paient pas.

C’est en discutant avec Christophe Blazquez lors d’une intervention à Pau que j’ai commencé à réfléchir à mon métier qui est plus une “Occupassion” qu’un job. Merci Christophe pour cet échange qui me permet aujourd’hui de pouvoir présenter les différentes composantes de l’emploi que j’ai créé. Bon, je n’en suis pas encore au Pitch Elevator (ou lancé d’ascenseur si vous voulez) mais ça avance.

Un rôle qui évolue à marche forcé depuis le confinement

Le métier de consultant RH est souvent perçu comme un métier aux contours flous, car il englobe un large éventail de compétences, de missions et de responsabilités. Le consultant RH doit être capable de s’adapter à des contextes et des problématiques très divers, ce qui rend sa fonction à la fois complexe et polyvalente.

Premièrement, le consultant RH intervient dans de nombreux domaines liés à la gestion des ressources humaines, tels que le recrutement, la formation, la rémunération, la gestion des carrières, la gestion des compétences, le développement organisationnel, la gestion du changement, la communication interne, la santé et la sécurité au travail, etc. Chacun de ces domaines requiert des compétences spécifiques et une expertise pointue, ce qui peut rendre le métier de consultant RH difficile à cerner pour les personnes extérieures au domaine.

Deuxièmement, le consultant RH travaille avec des entreprises de tailles, de secteurs et de cultures très différents. Il doit être capable de comprendre rapidement les enjeux et les spécificités de chaque organisation pour proposer des solutions adaptées à leurs besoins. Cette adaptabilité, requise pour exercer le métier de consultant RH, peut également contribuer à l’impression de flou qui l’entoure.

Enfin, le rôle du consultant RH évolue constamment en fonction des tendances du marché, des évolutions technologiques et des attentes des entreprises et des employés. Le consultant RH doit être en veille permanente et se former en continu pour rester à la pointe de son domaine et proposer des solutions innovantes. Cette évolution constante du métier peut également renforcer l’impression de contours flous.

Malgré cette apparence de flou, le métier de consultant RH est en réalité un métier riche et passionnant, qui offre de nombreuses opportunités de développement professionnel et d’épanouissement personnel. Pour réussir dans ce métier, le consultant RH doit cultiver sa polyvalence, son adaptabilité et sa capacité à innover, tout en restant à l’écoute des besoins de ses clients, mais aussi des jeunes consultants qui arrivent sur le marché et qui sont plus affûtés dans la création et l’animation de communauté. On vieillit.

Concevoir puis initier

Déjà, mon job ne consiste pas seulement  “à mettre en place” mais à concevoir. Pas uniquement à expliquer, mais à initier. Pas seulement à exploiter, mais à expérimenter. Pas uniquement à appliquer, mais à inventer. Pas seulement à parler, mais (surtout) à écouter. En-tout-cas, pas à avoir raison, mais à partager une vision du monde. Certains diront que j’aide les responsables d’entreprises à rester en contact avec les tendances concernant leur activité en perdant le temps qu’ils n’ont pas toujours à consacrer à cela. Je “perds” donc mon temps pour en faire gagner aux autres.

Voici la liste de mes fonctions actuelles. Bon, j’ai abandonné la notion d’Architecte RH avec laquelle je me présentais en revenant d’Australie. Le flambeau de l’architecture RH a été passé depuis à Vincent Rostaing à Nantes…

Bon, vous noterez qu’il y a beaucoup de titres en anglais. Langue plus concise qu’en français. Si vous êtes allergique aux néologismes anglais, je vous invite à cliquer ici, revenez ensuite.

D’abord, je dois préciser que je suis un Dasher, pas un Slasher. C’est à dire que je ne juxtapose pas des jobs qui n’ont rien en commun. Pas comme l’exemple donné dans l’article de l’express de ce consultant en immobilier / réalisateur / journaliste (/=slash) qui accumule les emplois pour pouvoir gagner sa vie. Mes “occupassions” sont toutes reliées les unes aux autres avec un tiret “-” ou “dash” en anglais.

Consultant RH ?

Pour être compris, je suis encore obligé de me présenter comme un consultant. Pourtant, si mon job se rapproche de cette famille d’emploi, ce n’est pourtant pas mon activité. Loin de là. Après plusieurs expériences en direction RH et en direction d’entreprises. Je ne parle pas à un client en lui disant “selon les meilleures pratiques” mais plutôt “J’ai fait cette conner.ie aussi alors je ne vous conseille pas !”, en parlant de dirigeant à dirigeant ou de RH à RH.
Il y a aussi une notion de durée qui est souvent attachée au métier de consultant. Cliché ou pas, avoué ou pas, l’un des premiers objectifs des consultants (en plus d’apporter leur compétence, leur expérience, valeur, bla bla) est de rester chez leur client le temps que se réalise leur mission. Payés à l’heure ou au jour, Il vaut mieux que ce temps soit “conséquent”. Au contraire, mon emploi est d’initier et d’apprendre à faire, plus que de faire. Ce qui se traduit par plusieurs interventions de quelques heures et pas une intervention de plusieurs semaines, qui se prolonge. Je présente en détail cette différence dans un chapitre intitulé “L’anti-consultant ou Naked Consulting” dans mon prochain bouquin sur le métier de consultant. Il est toujours disponible aux éditions Maxima sous un titre que… bon…Passons.

Ass Kicker

Pour reprendre et détourner ce titre utilisé à Axa Equitable. Pour avoir un impact, je pense que le lancement d’un projet d’entreprise doit rassembler l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Qu’ils soient directement concernés ou pas, être mémorable et appeler un chat un chat ! N’étant pas tenu par un seul client qui me nourrit, je peux me permettre de garder ma liberté de ton sans oublier que le premier client est l’entreprise dans son ensemble, et pas seulement ses dirigeants ou actionnaires. C’est en utilisant cette liberté que je me permets – avec la complicité des dirigeants – de dire tout haut que d’autres personnes de l’entreprise pensent tout bas. Il faut en finir avec les non-dits, sources de rumeurs, de peurs et de perte de confiance. C’est d’ailleurs ce qui m’a valu le commentaire en bas de cette page.

Trend Hunter

Enfin un job traduisible en français par chasseur de tendances. J’hésite cependant entre “Chasseur” et “Casseur” de tendances car  je passe autant de temps à les identifier qu’à sélectionner celles qui ont un sens pour les entreprises. Chercher à identifier des tendances, sans être sociologue, demande de se spécialiser au maximum et d’adapter les méthodes de réflexion appliquées par la mode au monde du management. Mais aussi au recrutement, développement et plus globalement des RH et de la Gestion des relations (ex-Gestion des Talents) dans un contexte international. Ce qui demande beaucoup d’innovation. Sans oublier d’audace et de courage, car au-delà des limites du bon goût (pour les tendances liées à la mode) et de l’éthique (pour les tendances technologiques) il y a dans notre domaine pas mal de limites légales.

School Whistle Blower

Lanceur d’alerte pour étudiant. Hum, Il vaut mieux le laisser en anglais celui-là. En intervenant en école de commerce ou d’ingénieur, je demande aux étudiants de me décrire la pire expérience professionnelle ou personnelle qu’ils ont vécue. Que ce soit un stage ou un job d’été, je leur demande de formuler ce qu’ils en ont tiré professionnellement et personnellement. C’est ensuite l’occasion de les faire réagir sur les clichés qui circulent sur la génération Y et de réfléchir à la façon d’y répondre. C’est aussi l’occasion de leur présenter les différences culturelles qu’ils vont rencontrer avec ceux qui les manageront et les différents styles de management qu’ils rencontreront. Nous détruisons ensemble leur CV pour en faire des résumés utilisables sur les réseaux sociaux. Nous parlons de leur avenir en tant que futurs managers en les mettant à se manager…Eux-mêmes pour comprendre la situation des personnes qui devront les manager…

Shifter

Être un “Shifter” n’est pas un métier, c’est un état d’esprit demandant de voir les choses sous un nouvel angle. De décaler l’action et ses propos en permanence. De faire des liens qui ne semblent exister que pour soi. De proposer des idées sans peur du ridicule. De prendre des risques sans inquiétude du lendemain… Les Shifters sont des iconoclastes qui luttent contre les croyances en proposant des idées nouvelles ou en rappelant des pratiques oubliées.

Leur volonté est d’ouvrir de nouveaux choix dans un monde de plus en plus normé et étouffant. C’est la disruption adaptée à la RH. C’est un style de management contre-intuitif. C’est surtout le développement des valeurs de notre temps : liberté, échange et différence !

 

 

consultant RH metier de ouf covuverture

 

En conclusion, l’innovation est devenue un élément clé pour les consultants RH qui souhaitent se démarquer et apporter une véritable valeur ajoutée à leurs clients. Face à un environnement en constante évolution et des enjeux RH de plus en plus complexes, le consultant RH doit sans cesse repenser ses méthodes de travail, s’adapter aux nouvelles technologies et intégrer les dernières tendances en matière de gestion des ressources humaines.

L’avenir du métier de consultant RH réside dans sa capacité à proposer des solutions innovantes, personnalisées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque entreprise. Pour cela, le consultant RH doit développer ses compétences, se former aux nouvelles pratiques et outils, et être à l’écoute des attentes de ses clients et des évolutions du marché. En adoptant une approche agile et centrée sur l’innovation, le consultant RH pourra non seulement répondre efficacement aux enjeux actuels, mais également anticiper les défis futurs et proposer des solutions pérennes et évolutives.

Pour les consultants RH, l’innovation est donc une opportunité à saisir pour se démarquer, renforcer leur expertise et accompagner les entreprises dans leur transformation. En plaçant l’innovation au cœur de leur métier, les consultants RH contribuent activement à la réussite des entreprises et à l’épanouissement de leurs collaborateurs, tout en renforçant leur propre positionnement sur un marché de plus en plus concurrentiel.

Et vous, votre métier, quand l’inventez vous ?

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