Innovation Weekly 11 – Créateurs et pilleurs de contenu

Quand tout le monde copie tout le monde

Créateurs et pilleurs de contenu. Cette semaine dans Innovation Weekly :
> Apple essaie de rattraper Netflix (sans y mettre les moyens)
> Facebook cherche à rattraper son retard (sans succès)
> Les frasques de Trump rattrapent Twitter (sans crier gare)
> Musical.ly veut rattraper Youtube (Ben voyons)
> Uber rattrape google (enfin, « Uber style »)
> Le Monero rattrape le Bitcoin (sans souci)

Apple et autres Créateurs et pilleurs de contenu

Je passe rapidement sur l’info des changements de batteries des 520 millions d’iphones 6 et 6s en circulation qui pourraient réduire de plusieurs millions d’unités la vente d’iphone X ou 8. Parce que ça vous étiez déjà au courant.

Et je vais directement faire le point sur la rumeur de rachat de Netflix par Apple annoncée par un analyste de la banque New-yorkaise Citi qui prédit que Peupeul aurait 40 % de chance de racheter Netflix. Oui oui, bien sûr. Si ça ce n’est pas se faire de la pub gratuite sans prendre aucun risque…

Alors bon, c’est vrai que Netflix vaut entre 80 et 100 milliards et qu’Apple est assis sur un trésor de guerre de ses ventes de produits à l’étranger de 252 milliards.

Si cette rumeur ne vaut pas grand-chose, elle a eu moins le mérite de nous donner une excellente raison de nous pencher sur le monde des créateurs de contenu. Notamment vidéo.

Apple par exemple a investit 1 milliards de dol pour 2018 dans la création de contenus afin de proposer de nouveaux programmes aux abonnés d’itunes music comme par exemple Carpool karaoke ou « Planet of the app« . Cette dernière émission qui n’aura pas fait long feu…

Au-delà de ces shows, ils ont investi en faisant signer Spielberg pour 10 épisodes d’une série intitulée «Amazing Stories». Petit rappel pour les plus jeunes, cette série était diffusée dans les années 80. Coût par épisode : 5 millions pièce. Deux fois moins que Games of Thrones !

Pour comparer ce qui est comparable prenez les diffuseurs de contenus hors TV tradi Créateurs et pilleurs de contenu:

HBO a dépensé $2 milliards en 2017 en développement de contenus.

Netflix $8 milliards prévus pour 2018

Hulu – un concurrent de Netflix moins connu en France – avec $2,5 milliards pour 2017

Amazon $4.5 milliards en 2017. En parlant d’Amazon, le budget de Apple est similaire à ce qu’avait dépensé Amazon quand l’entreprise s’est lancée dans la production de contenu original en 2013…

Et je ne vous parle pas de google avec Youtube et ses 1,3 mrds de spectateurs qui regardent 5 milliards de vidéos par jour pour un coût de maintenance annuel de $6,6 mrd et des revenus pub de $4 mrds.

Et là…arrive Facebook, qui aimerait bien devenir le prochain YouTube avec ses 2 milliards d’utilisateurs.

Facebook, le prochain Youtube ?

Quant au mois d’août 2017 Facebook a annoncé son projet de lancer une plateforme de contenu vidéo appelée «Watch»  cela a été annoncé comme l’attaque de Facebook sur youtube. Ce qui avait déjà été le cas il y a quelque temps lorsque Facebook a été accusé d’être le receleur de vidéos téléchargées illégalement sur Youtube. Les voleurs étaient crédités de millions de vues qui n’entraient plus dans le programme de rémunération proposé par Youtube aux créateurs de contenus originaux.

https://youtube.com/watch?v=t7tA3NNKF0Q%3Frel%3D0%26controls%3D0

Depuis, plusieurs choses se sont passées :

1 > Les premières séries sur Facebook watch sont apparue comme strangers et Ball in the familly. Ces feuilletons montrent que facebook se concentre sur la téléréalité et la comédie pour une cible des 17–30. Pas d’émission sur les infos ou la politique, pas de nudité ou de grossièreté. Bref, ils visent le milieu de la moyenne pour ratisser le plus large possible.

2 > Zuckerberg a annoncé fin 2017 qu’il mettrait en avant les vidéos de 3 à 6 minutes pour sortir des formats courts et sous-titrés que beaucoup de créateurs utilisent sur leur Timeline ou page pour encourager les créateurs à mettre des vidéos plus longues.

Ou en sommes nous en Février 2018 ?
Facebook se gratte toujours la tête en se demandant où est sa place dans le paysage déjà bien occupé des plateformes de vidéos et malgré les encouragements de Zuckerberg à publier des vidéos plus longues rien ne change : pour les créateurs, Facebook reste une plateforme de relais pour attirer des visiteurs sur sa page YouTube.

Et je peux vous dire pour intervenir de temps en temps comme intervenant en collèges, Facebook est considéré comme un site de vieux… Comme Viadeo en fait. Pour enfoncer le clou, une étude digiday montre que les vidéos de Watch étaient vues…23 secondes en moyenne

Créateurs et pilleurs de contenu

En bref

Jack est complice.

À moins que vous ne fussiez dans une grotte cette semaine, vous avez dû entendre parler du dernier tweet de Trump à destination de Kim Jung Un déclarant que le bouton de la force nucléaire des US était sur son bureau à tout moment.

Un groupe de protestants a projeté sur les murs du siège social de Twitter la phrase « Jack (dorsey) est complice ».

Dans un post facebook, le groupe précise que Dorsey viole les termes de service de son propre service en faisant caisse de résonance à un fou qui met en danger le monde et qu’il devrait, au choix, démissionner ou bloquer @realdonaldtrump.

Bon, ben, je les ai lu ces termes de services. En français et en anglais même.

En Fait Trump, ne viole pas les termes de service, car ce qu’il dit n’engage que lui et pas Twiiter. Twitter ne réagirait que si Trump partageait un document disposant de droits d’auteur. Désolé, mais plonger la planète dans un hiver nucléaire n’est pas un contenu protégé.

Airbnb

Brian Chesky, co-fondateur de Airbnb – avec Joe Gebbia – a publié un Tweet le reprenant les chiffres des visiteurs Airbnb pour le nouvel an depuis 2009. Pas de surprise ce chiffre est presque multiplié par deux chaque année.

Le site annonce avoir hébergé plus de 200 millions de personnes depuis sa création en 2008.

> En 2017, 2 millions de voyageurs issus de 178 pays ont loué un logement à Paris via la plateforme.

> Airbnb évalue son impact économique sur la capitale française à 1,7 milliard de dollars.

Créateurs et pilleurs de contenu

À suivre

Musicaly

Musica.ly, l’application musicale rachetée par Toutiao – ex-Bytedance – a annoncé le financement d’un fond de 50 millions de dol sur 2 ans appelé «creator fund» qui permettra le lancement de plusieurs programmes qui accompagneront la croissance de la communauté.

Un peu à l’image de ce qu’a fait Youtube avec les « Youtube Spaces » accessibles aux youtubeurs en fonction de leur nombre d’abonnés.

D’ailleurs au passage, n’hésitez surtout pas à vous abonner àma chaine youtubepour avoir accès aux vidéos dès leur parution.

Ce fond qui se concentre sur la formation, le développement de la communauté et la découverte de talents comprend 3 programmes :

  • Une bourse d’étude « College Scholarship Fund» : Bourse pour aider des étudiants à développer leur savoir-faire et à poursuivre une carrière dans le storytelling vidéo et le digital media
  • Creator Marketplace : une plateforme facilitant les échanges et la vente entre créateurs, instruire et participer à des ateliers en ligne, collaborer avec les marques. Là, c’est du youtube pur jus.
  • Co-innovation Partner Program : collaboration avec des media sélectionnés et des fournisseurs de contenus pour créer de nouveaux formats et de nouvelles technologies pour faire avancer le storytelling vidéo mobile. Là j’imagine qu’ils pensent par exemple au vlogumentaire (Qui consiste à tourner à la première personne…voir ma vidéo de visite de la Stache room).

Uber

Si Google était pionnier de la voiture autonome en 2010, beaucoup d’entreprises ont lancées depuis des tests de voitures autonomes de leur côté et Uber en fait parti. Oui, parce que Uber n’est pas connu que pour l’uberisation, ils ont des chauffeurs aussi.

Et nous n’en sommes plus au coup de com, de ces tests dépendent l’avenir des entreprises en questions. Qu’il s’agisse de Google, appel, Aptiv et Lyft qui ont co-brandé une voiture autonome qui sera en réelle utilisation au CES à Las Vegas et, bien sur, UBER qui n’est est qu’au début de sa saga.

Ils savent qu’ils doivent se débarrasser de leurs chauffeurs d’une façon ou d’une autre pour être rentable et faire partie de la prochaine itération technologique prévue dans les transports.

Depuis septembre 2006, des tests sont menés par Uber. D’abord en partenariat avec Waymo – anciennement connu sour le nom de Google véhicule autonome – puis de leur coté.  En fait, depuis qu’un ex-ingénieur de Google ‘aurait’ téléchargé 14 000 documents secrets de son ancien employeur pour créer sa propre entreprise Otto en janvier 2016. Entreprise qui sera acquise par Uber en Aout de la même année pour 680 millions de dollars.

Depuis Septembre 2016, vous pouvez essayer gratuitement un uber autonome à Pittsburg.

Qu’avons nous appris avec les 1 millions de miles que ces voitures ont parcourus ?

> Que les voitures robots se foutent des ornières.

> Que la voiture freine brutalement dès qu’il y a un passant et qu’il est facile de bloquer une voiture si vous êtes contre le progrès.

TENDANCE

Monero

Si vous souhaitez investir dans une crypto-monnaie et que vous jugez que le Bitcoin ça fait très 2017… suivez les criminels par les media ! 

Le monero est la monnaie de rançonneurs, de hackers  (des craqués, lobotoms et des tronconards) qui fuient le bitcoin – qui via la blockchain enregistre les addresses des transactions motivant les dealers à chercher de nouvelles monnaies alternatives.

Le Monero est entré dans mon radar quand le 18 décembre des hackers ont attaqué jusqu’à 190 000 sites WordPress de l’heure pour miner du Monero,

Pour info, le Monero a quadruplé sa valeur en 1 an alors qu’à la période ou Bitcoin ne faisait que doubler. Pour transférer vos Bitcoin en Monero rendez-vous sur kraken.com.

Les centres de couts qui deviennent des centres de profit

Ça, c’est de la tendance lourde. De plus en plus d’entreprises vont devenir des créateurs de contenu à part entière et proposer leur service à d’autres entreprises ou à des stars du spectacle. Regardez Intel.

Prenez Pepsico qui a créé un espace de création audiovisuelle à Manhattan pour renforcer ses liens avec le monde du spectacle en créant du contenu en marque blanche tout en poursuivant des deals de distribution avec les studios.

Leur idée est de vendre suffisamment de contenu pour que cette unité qu’ils appellent la « ligue des créateurs » servent de centre de prod pour des émissions ou l’enregistrement de musique qui sera distribué sur les canaux de distribution comme Amazon prime.

C’est un mouvement que j’ai déjà vu dans le conseil ou des directeurs et directrices de l’innovation vendent leurs interventions ou conseil à d’autres entreprises. La même chose existe dans les RH ou par exemple Disney vend ses pratiques de management dans le cadre de the disney institute ou Porshe qui propose formation et conseil dans le cadre de Porshe consulting.

Il n’y a pas de petits bénéfices

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