Innovation Weekly 04 – Appocalypse, et innovation en bretagne

Cette semaine…

Innovation en bretagne
Est-ce que 2017 marque la fin des app ?
Allons-nous tous avoir notre propre crypto-monnaie?
Est-ce que la blockain est si compliquée que ça à comprendre ?
Et aussi : Snapshat et les vieux, Uber et la Nasa et la suite d’autres nouvelles surprenantes.

L’Iphone X et le biais d’ancrage

L’Iphone X a été récemment sous les projecteurs, non seulement pour ses caractéristiques techniques mais aussi pour sa stratégie de prix, illustrant parfaitement le biais d’ancrage.

Proposer un téléphone à 809 euros peut sembler exorbitant, mais comparé à un modèle à 1350 euros, le prix apparaît soudainement plus raisonnable. Cette technique de l’économie comportementale est un exemple frappant de la manière dont Apple parvient à influencer la perception de valeur de ses produits.

Le biais d’ancrage, aussi connu sous le nom d’effet d’ancrage, est un concept de psychologie cognitive qui décrit la tendance des individus à s’appuyer trop fortement sur la première information offerte (l'”ancre”) lorsqu’ils prennent des décisions. Une fois l’ancre établie, les jugements sont ensuite ajustés autour de cette ancre, même si elle est arbitraire ou n’a aucun rapport logique avec la décision.

Ce biais peut influencer de nombreuses décisions dans notre vie quotidienne, notamment en matière de négociation, d’estimation de valeurs, de prévision et de prise de décision financière. Par exemple, si on vous dit que le prix d’une voiture d’occasion est de 15 000 euros avant de commencer à négocier, ce montant servira d’ancre et influencera votre perception de ce que constitue un prix raisonnable, même si le véritable valeur du véhicule pourrait être inférieure.

Les entreprises et les marketeurs utilisent souvent le biais d’ancrage à leur avantage en fixant des prix élevés initialement avant d’offrir des rabais, amenant ainsi les consommateurs à percevoir les prix réduits comme des bonnes affaires par rapport à l’ancre initiale.

Comprendre le biais d’ancrage peut aider à prendre des décisions plus réfléchies et à éviter d’être influencé indûment par des informations initiales trompeuses ou manipulatrices.

Révélations sur l’investissement russe dans les GAFA

En pleine enquête sur l’ingérence russe dans les élections américaines, il a été révélé qu’un proche ami de Poutine, le milliardaire Yuri Milner, détient des actions significatives dans Facebook et Twitter. Plus préoccupant encore, son investissement dans la société 23andme, qui collecte l’ADN des utilisateurs. Pour en savoir plus sur cette affaire, consultez Fast Company.

Selon un rapport du New York Times de Jesse Drucker, deux des entités les plus puissantes contrôlées par l’État russe, ayant des liens étroits avec le président Vladimir Poutine, ont investi des centaines de millions de dollars dans Facebook et Twitter via Yuri Milner, un investisseur russe éminent dans le secteur technologique.

Cette révélation explosive provient des nouveaux documents des Paradise Papers, divulgués par le Consortium International des Journalistes d’Investigation, le même groupe à l’origine des révélations des Panama Papers en 2015.

En 2011, la banque contrôlée par l’État, VTB Bank, a financé un investissement de 191 millions de dollars dans Twitter, et un véhicule d’investissement lié au géant pétrolier et gazier d’État Gazprom détenait 1 milliard de dollars en actions Facebook. Il semble que Facebook et Twitter n’étaient pas au courant que ces firmes liées au Kremlin étaient derrière les investissements, et les compagnies russes ont vendu ces participations il y a plusieurs années.

L’App-pocalypse et l’évolution des applications mobiles

2017 a marqué un tournant dans l’univers des applications mobiles, avec une saturation évidente du marché.

L’App-pocalypse est un terme informel qui décrit le phénomène selon lequel le marché des applications mobiles devient saturé et surchargé, au point où le modèle traditionnel “Il y a une app pour ça” semble atteindre ses limites.

Cela fait référence à une période où la croissance explosive du nombre d’applications disponibles sur les stores comme l’App Store d’Apple et le Google Play Store ralentit ou devient moins pertinente pour les utilisateurs et les développeurs. Plusieurs facteurs contribuent à l’App-pocalypse :

  1. Surabondance d’Applications : Avec des millions d’applications disponibles, il devient de plus en plus difficile pour les nouvelles applications de se démarquer et d’attirer l’attention des utilisateurs.
  2. Applications “Zombies” : Une grande partie des applications sur les stores sont des “zombies”, c’est-à-dire qu’elles sont peu ou pas téléchargées et restent introuvables sans promotion directe, limitant ainsi leur visibilité et leur utilité.
  3. Changement des Comportements des Utilisateurs : Les utilisateurs montrent des signes de fatigue face à la nécessité de télécharger de nouvelles applications pour chaque service ou besoin, préférant des solutions intégrées ou des plateformes qui offrent plusieurs services en un.
  4. Évolution des Technologies : L’émergence de nouvelles technologies et approches, comme les Progressive Web Apps (PWAs), qui permettent aux sites web de fournir une expérience utilisateur similaire à celle des applications natives sans nécessiter de téléchargement, challenge le modèle traditionnel des applications mobiles.
  5. Notifications et “Cartes” : Les notifications et les cartes d’informations deviennent des points d’interaction clés, suggérant un déplacement de l’engagement des utilisateurs hors des applications elles-mêmes vers des interfaces plus contextuelles et intégrées.

L’App-pocalypse n’indique pas nécessairement la fin des applications mobiles, mais plutôt une évolution vers des modèles d’interaction et de distribution plus efficaces et intégrés, qui répondent mieux aux besoins changeants des utilisateurs et aux nouvelles possibilités technologiques.

L’avenir du sport avec l’augmentation humaine

La quête de dépassement des limites physiologiques humaines se poursuit, notamment à travers le transhumanisme. De l’utilisation de drogues nootropiques aux exosquelettes, jusqu’aux implants cérébraux proposés par Elon Musk avec Neurolink, l’avenir du sport pourrait bien être marqué par ces “améliorations” techniques. Pour en savoir plus sur les perspectives de records sportifs avec ces technologies, consultez Sciences et Avenir.

L’article explore la question de savoir si les limites actuelles des performances sportives humaines ont été atteintes et si les futurs records ne seront possibles qu’à travers le dopage, les manipulations génétiques, ou les améliorations technologiques. Lors des récents championnats d’athlétisme et marathons, peu de records mondiaux ont été battus, suggérant que les capacités physiologiques humaines pourraient approcher de leurs limites maximales. Les chercheurs étudient divers facteurs pouvant influencer les performances athlétiques, comme l’endurance, la VO2max (capacité maximale d’oxygénation), et l’efficience motrice. Toutefois, l’idée qu’un athlète puisse combiner tous les facteurs optimaux pour surpasser largement les records actuels reste incertaine.

Le dopage pharmacologique et le dopage génétique sont présentés comme des menaces potentielles pouvant transformer radicalement les performances sportives. Les “exercise pills” et d’autres substances qui améliorent artificiellement les capacités physiques pourraient être détournées par les athlètes. De plus, les avancées en thérapie cellulaire et en génétique ouvrent la porte à des manipulations pouvant augmenter significativement la masse et les capacités musculaires, bien que la complexité du génome humain limite pour l’instant ces possibilités.

En conclusion, bien que le dopage et les avancées technologiques offrent des perspectives pour dépasser les limites actuelles des performances humaines, les implications éthiques, scientifiques et de santé posent de sérieux défis. La quête de records sportifs futurs pourrait ainsi nécessiter une réflexion approfondie sur ce qui définit le sport et la performance athlétique.

blockchain et bitcoin

Monétiser le temps avec la Blockchain

La Blockchain est souvent évoquée mais peu comprise. Pourtant, cette technologie offre des possibilités fascinantes, comme l’a démontré Evan Prodromou en créant “Evancoin”, une cryptocurrency basée sur ses heures de travail. Cette initiative novatrice illustre le potentiel de la Blockchain pour créer des monnaies digitales personnalisées. Découvrez plus sur ce sujet passionnant sur Wired.

Au fil du temps, chaque engouement financier se transforme en performance artistique. Dans les années 90, David Bowie a transformé son catalogue de chansons en obligations, tandis qu’en 2008, Mike Merrill, un jeune employé de support technique à Portland, a vendu des parts de lui-même via une “IPO personnelle”. Aujourd’hui, Evan Prodromou crée une cryptocurrency basée sur les heures de sa vie, nommée Evancoin. Comme beaucoup de développeurs et d’entrepreneurs, Prodromou, fondateur de Wikitravel et cofondateur de la startup IA basée à Montréal, fuzzy.ai, est constamment sollicité pour son temps. Pour gérer ces demandes, il a transformé ces interactions en transactions avec Evancoin. Les personnes souhaitant bénéficier de son temps peuvent lui demander des Evancoins, qu’ils peuvent ensuite utiliser pour “payer” pour son temps, ou les conserver en espérant que leur valeur augmente.

Evancoin pourrait gagner ou perdre de la valeur en fonction de la demande pour le temps de Prodromou et de l’offre de la monnaie sur le marché. Chaque Evancoin, représentant une heure de l’attention de Prodromou, vaut environ 45 dollars, ce qui est bien en dessous de son taux de consultation habituel, mais il reste satisfait car c’est encore tôt pour la monnaie et le marché reconnaît la valeur de son temps. Cependant, pour utiliser Evancoin, il faut disposer d’un portefeuille Ethereum, ce qui limite son utilisation aux personnes à l’aise avec la technologie des cryptomonnaies. Prodromou voit Evancoin non pas comme un moyen de monétiser chaque minute de sa journée, mais plutôt comme une manière de valoriser son temps professionnel, tout en clarifiant que notre temps a de la valeur, au moins en partie.

Événements à ne pas manquer

Brest accueille les 15 et 16 novembre le thème “Innovation fruit de la passion” dans le cadre de 360 Possibles, un événement inspirant dédié à l’innovation. De plus, Paris propose le “Startup Saturday” pour vivre l’aventure de lancer une startup en une journée avec Redstart.

innovation en bretagne

L’innovation en Bretagne

Chaque année au mois de novembre il est devenu incontournable si vous êtes passionnés d’innovation, de méthodes pour innover et d’expérience, de participer à 360 possibles, l’événement sur l’innovation en Bretagne.

L’événement “360 Possibles” en Bretagne est une initiative qui souligne l’engagement de la région envers l’innovation et la créativité. Cet événement, organisé par la région Bretagne, vise à rassembler des acteurs variés du monde de l’entreprise, de la recherche, de l’éducation et des institutions pour explorer les nouvelles tendances, partager des idées et des expériences, et promouvoir les collaborations innovantes.

“360 Possibles” met en lumière l’écosystème d’innovation dynamique de la Bretagne en abordant une large gamme de sujets tels que les technologies numériques, la transition écologique, l’innovation sociale, ou encore le développement économique régional. L’événement offre des conférences, des ateliers interactifs, des démonstrations de startups, ainsi que des opportunités de réseautage, offrant ainsi une plateforme pour stimuler l’innovation et encourager les initiatives locales.

Cet événement témoigne de la volonté de la Bretagne de se positionner comme une région leader en matière d’innovation en France et en Europe. Il reflète l’engagement de la région à soutenir le développement de projets innovants, à encourager l’entrepreneuriat, et à faciliter le transfert de connaissances et de technologies entre les différents acteurs de l’écosystème d’innovation.

La suite au prochain épisode

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